Retour sur la Matinale « Campagne alternance 2023 : Quelle actualité pour les entreprises ? »

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Retour sur la Matinale « Campagne alternance 2023 : Quelle actualité pour les entreprises ? »

Publié le 26 Juin. 2023

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Le 15 juin dernier, le MEDEF Lyon-Rhône organisait à la Cité des Entreprises une Matinale sur l’Alternance et ses enjeux. Un sujet particulièrement d’actualité alors que les entreprises sont en pleine campagne de recrutement de leurs alternants pour l’année à venir.

 

…l’objectif du million d’apprentis en ligne de mire

Une campagne qui devrait s’inscrire dans la lignée des précédentes, avec l’objectif du million d’apprentis en ligne de mire. En 2022 déjà, 837 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été conclus (soit quasiment trois fois plus qu’en 2017) grâce entre autres aux effets de la réforme de 2018 et aux aides incitatives mises en place depuis la crise de la Covid-19. 66 % de ces nouveaux apprentis se forment dans des entreprises de -50 salariés ; 63 % préparent un diplôme de niveau bac +2 au moins, 73 % travaillent dans le secteur des services au sens large, suivi par l’industrie (14 % des nouveaux apprentis) et la construction (11 %).

Autant de chiffres qui montrent le succès indéniable de l’apprentissage, qui répond tant aux attentes des jeunes qu’aux besoins des entreprises. La dernière étude de WALT, présentée par Olivier de Lagarde, Président du collège de Paris – Membre du CA de WALT, le montre bien, le dispositif est plébiscité par les entreprises et les jeunes. Ces derniers y trouvent notamment la promesse d’une meilleure insertion professionnelle, la vertu d’une inclusion économique et sociale ; et les entreprises notamment une réponse aux tensions sur le marché du travail.

…l’apprentissage est aujourd’hui confronté à un double enjeu

Face à l’engouement des jeunes et des entreprises pour ce dispositif, Olivier de Lagarde appelle à « ne pas casser la machine » mais à continuer à la développer dans les meilleures conditions possibles, pour les entreprises, pour les jeunes et leurs familles, et, pour l’écosystème dans son ensemble. Pour Thibault Jagueneau, Directeur de mission Education-Formation au MEDEF, l’apprentissage est aujourd’hui confronté à un double enjeu, de financement et de qualité.

Concernant le financement de l’apprentissage (qui représente environ 10 mds €/an de dépenses), Thibault JAGUENEAU a notamment rappelé que, en tant qu’administrateur de France compétences, le MEDEF veille à ce que la convergence des coûts ne prime pas sur le reste et n’empêche pas les branches de mettre en œuvre leurs priorités stratégiques. Dès aujourd’hui, il faut certes réguler, mais en dialoguant, pas en imposant, soutient le MEDEF, qui souhaite la mise en place une discussion avec l’Etat et les Régions sur la méthode et des autres leviers plutôt qu’une baisse « technique » actée dans un calendrier contraint.

L’enjeu de la qualité, notamment le renforcement des exigences en matière de qualité, a quant à lui été évoqué par l’ensemble des intervenants : évolution de Qualiopi, formation des tuteurs et des maîtres d’apprentissage pour leur permettre de mieux comprendre et appréhender les situations de ruptures…. Pour Thibault JAGUENEAU, la qualité de l’apprentissage repose avant tout sur la pédagogie de l’alternance, qui elle-même doit être intégrée, accompagnante, inclusive et inscrite dans un parcours.

Les conditions de mise en place de l’alternance et les freins rencontrés sont cependant très différents d’un secteur à l’autre, comme l’ont exposé les intervenants de la table ronde, représentants des branches professionnelles et des entreprises différentes comme la banque, l’industrie, le BTP ou la santé.

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…la voie de l’apprentissage est désormais une voie d’excellence

Ainsi Marie Deligne, Responsable Développement RH du CIC Lyonnaise de Banque, a notamment rappelé que l’alternance, qui était ancrée au CIC depuis plus de 20 ans, s’était accélérée ces dernières années et s’inscrivait dans une démarche de réussite. Si elle a qualifié de chronophage la démarche de recrutement ou la formalisation des contrats et souhaité un développement de la qualité du contenu pédagogique, elle a aussi expliqué que l’alternance est essentielle. « C’est notre premier vivier de recrutement. Nos managers sont heureux d’accompagner les jeunes. On est vraiment dans une logique de transmission générationnelle de compétences, qui est très positive et valorisante pour tous dans l’entreprise ».

Christophe André, Directeur adjoint RSE du groupe SANOFI à Lyon, a pour sa part rappelé l’engagement de SANOFI envers les jeunes, avec l’accueil chaque année de 1 600 alternants dont plus de 300 à Lyon, dans des métiers très divers, allant de la production aux fonctions supports. Depuis trois ans, le groupe a d’ailleurs mis en place l’initiative « Place d’avenir », qui permet d’aller à la rencontre des jeunes, notamment dans les QPV (Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville), pour leur présenter l’entreprise, ses métiers et les opportunités d’alternance. Pour Christophe André, « les alternants sont clés ». « Ils contribuent à faire bouger les lignes ». « Cela influe beaucoup sur la culture d’entreprise », conclut-il.

De leur côté, Eric Doublier, CERENN – Président de la Commission Formation et membre du Bureau de BTP Rhône-Métropole, et Stéphane Rödel, Directeur Emploi-Formation de l’UIMM Lyon-France, ont rappelé que l’apprentissage était dans l’ADN de leurs secteurs d’activité. Ils ont également fait part de leurs difficultés d’attractivité, d’inadéquation entre « les besoins des entreprises en matière d’emplois et l’offre de formation qui est sur le marché ». Eric Doublier, a également insisté sur l’insertion : « L’alternance dans le BTP passe beaucoup par l’insertion. C’est peut-être une des premières différences fondamentales qui existent entre d’autres métiers, d’autres branches, d’autres tailles d’entreprises ». Les jeunes accueillis en apprentissage dans le BTP sont plus jeunes (mineurs bien souvent) et à 84% formés pour « les métiers de gestes », avec toutes les problématiques de mobilité et de logement que cela comporte. Stéphane Rödel, a également évoqué le coût des formations : « Former des soudeurs, former des usineurs, ça demande des moyens assez considérables quand on fait une véritable pédagogie par l’alternance ». Et s’interroge sur la prise en compte de ces spécificités pour ces métiers en forte tension. Avant de rappeler que : « Si on n’arrive pas à développer le secteur industriel, on freine l’ensemble du modèle économique ».

Au-delà, de ces spécificités de branches, tous ont rappelé que la voie de l’apprentissage est désormais une voie d’excellence, et qui doit le rester.

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Forte de près de 20 ans d’expérience, VIP Stage & Alternance est une initiative du MEDEF Lyon-Rhône, devenue au fil des ans une référence dans le secteur des jobboards dédiés à l’offre et à la demande de stages et de contrats d’alternance de qualité.

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