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Le visite du site de la CNR de Bollène
Publié le 13 Juil. 2022
Le 11 juillet dernier, à l’initiative de la Commission Environnement et Croissance Durable, une dizaine d’adhérents du MEDEF Lyon-Rhône sont allés visiter le site de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) situé à Bollène dans le Vaucluse. Ils ont pu découvrir ce lieu exceptionnel qui produit 3 types d’énergies, avec une centrale hydro-électrique, un parc éolien et deux parcs photovoltaïques.
Les adhérents du MEDEF Lyon-Rhône ont été chaleureusement accueillis sur le site de Bollène par Pascal Albagnac, directeur territorial Rhône Méditerranée de la CNR, et son équipe, pour une visite de ce site historique, classé au patrimoine national. Il a introduit cette visite par quelques points d’actualité de la Compagnie en rappelant qu’elle est le 1er producteur français d’électricité 100 % renouvelable.
Sa production annuelle est de 2 milliards de kWh, et permet à la centrale d’alimenter en électricité environ 815 000 foyers, soit l’équivalent d’une ville comme Marseille. En comparaison, les 3 trois éoliennes implantées sur le site peuvent alimenter 8000 foyers, et le parc photovoltaïque de 17 000 panneaux solaires « seulement » 3000 foyers.
Le Saviez-vous ?
Il faudrait 300 éoliennes pour produire l’énergie produite par le barrage hydro-électrique de Bollène. |
La CNR : une triple mission
Née de la vision de Léon Perrier et Edouard Herriot au début du XXème siècle, la CNR poursuit un triple objectif :
- Produire de l’électricité : depuis plus de 70 ans et 7 jours sur 7, la centrale André BLONDEL délivre une électricité fiable et décarbonée.
- Permettre la navigation sur le Rhône.
- Irriguer de vastes zones agricoles situées le long de la vallée.
Calé sur le modèle redistributif, le producteur d’énergie va au-delà de ses missions en réaménageant le Vieux Rhône, en construisant des sentiers le long du fleuve et en lançant des missions environnementales pour la faune et la flore du territoire.
Un peu d’histoire
La galerie pédagogique commence par le récit extraordinaire de la genèse du projet titanesque de Bollène.
Après la seconde guerre mondiale, le gouvernement français place la production d’énergie au centre des priorités pour reconstruire le pays et confie à la Compagnie Nationale du Rhône une tâche immense : détourner le Rhône sur 28 km et construire sur le canal de détournement de Donzère-Mondragon une centrale hydro-électrique.
Les travaux ont débuté en 1948, menant de front la création du canal, la construction du barrage, et l’édification de la centrale.
Pour exploiter cette « houille blanche » que représente le Rhône, plus de 7000 hommes ont été mobilisés sur plus de 54 h par semaine pendant 4 ans.
Les ingénieurs français de l’époque ont dû mobiliser des engins colossaux importés des USA et des Pays-Bas pour creuser le nouveau lit du fleuve. Le chantier sera le plus important d’après-guerre en donnant naissance à l’écluse la plus haute du monde (22 mètres) et la centrale électrique la plus productive d’Europe. La presse donnera au chantier le titre de “Canal de Suez français”.
Le bâtiment est inauguré par le président Vincent Auriol en 1952. Théo Sardnal, architecte de l’usine, a voulu que le bâtiment soit esthétique, car visible de la Nationale 7, mais aussi pratique avec des petites ouvertures caractéristiques, qui permettait aux employés de pouvoir travailler à la lumière naturelle. Sa façade et les cheminées qui servent d’écrins aux turbines sont classés en 1992 aux monuments historiques par le ministère de la culture.
Un site de tourisme industriel
Si la visite vous intéresse, vous pouvez trouver plus d’informations sur le site de la CNR et réserver votre visite individuelle ou de groupe sur les circuits de l’énergie.